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Dompter l’angoisse de la page blanche.

Il parait qu’une français sur trois écrit. Dans mon entourage, plusieurs personnes m’ont félicité pour mon premier roman, pas tant pour le contenu de celui-ci que pour le simple fait d’avoir mené ce projet à terme. Un français sur trois écrit, oui. Mais combien parmi eux seule une minorité arrive à mener son projet d’écriture à terme. Un des principaux obstacle demeure ce qu’on nomme communément « l’angoisse de la page blanche ». Voici quelques pistes qui permettent de la dompter.

Les origines

Elle peut frapper n’importe qui, n’importe où, n’importe quand. On y a tous été confronté, ne serait-ce que pour gratter un mot sur une carte d’anniversaire. Toutefois, son origine peut être multiple.

  • La peur : elle est terrible. Elle illustre un manque de confiance en soit. On a peur d’être juger sur la qualité, le sens ou l’originalité de notre écrit. Pire, on se censure soit-même. Et ça nous bloque.
  • Le perfectionnisme : à vouloir trop bien faire, que ça soit sur le fond (trop de recherches sur une thématique) ou la forme (enrichir toujours plus son texte), on finit par s’enliser et perdre l’essence de notre idée.
  • La rigidité mentale : quand on doit écrire sur un sujet il faut savoir s’autoriser une certaine ouverture d’esprit sans quoi on peut vite tomber dans une impasse
  • La panne d’inspiration : on peut avoir confiance en soi, être ouvert d’esprit, écrivain aguerrit et pourtant manquer d’inspiration. L’imagination n’est pas un puits sans fond. Et si on ne cultive pas notre « champ créatif » attendons-nous à ce que la récolte soit maigre.

Des solutions existent

Rassurez-vous, il existe des méthodes pour sortir de ce cercle vicieux. En voici quelques unes qui devrait vous permettre de retrouver l’inspiration et reprendre confiance en vous.

L’écriture spontanée

Cet article suit cette logique. Poser vos idées telles qu’elles viennent sans vous soucier de la forme. N’interprétez pas, ne censurez pas. Ne réfléchissez pas à vos tournures. Ne songez pas à la mise ne forme, vous ferez ça plus tard. Écrivez simplement. Laissez le fil de votre pensée se dérouler entre vos doigts.

 

Passez à autre chose

Vous bloquez sur un chapitre, ou un début d’histoire ? Allez-vous promener, prenez l’air. Ou passez carrément à la suite. Écrivez sur ce qui vient. Mieux, écrivez sur ce qui vous fait envie ! L’important c’est de rompre la spirale de la panne d’inspiration.

 

Jouez avec votre esprit

Il existe une multitude d’exercices qui permettent de retrouver une bonne dynamique d’écriture. Vous pouvez demander à vos proches de vous lancer des défis du genre « écrit un micro-nouvelle de 1000 mots max sur mon signe astrologique » ou « imaginez vos premières pensées de nouveau-né le jour de votre naissance »… ou vous challenger vous-même. Il existe également des plateformes communautaires ou clubs d’écriture qui favorisent des échanges très stimulants, renseignez-vous !

 

Nourrissez votre imaginaire

Lisez d’autres auteurs, regardez des films, des œuvres, des tableaux, écoutez de la musique… Notre cerveau est une véritable éponge à émotions. Nourrissez suffisamment votre imaginaire et il vous le rendra. Surprenez-vous, sortez de vos routines habituelles.

 

La preuve par l’exemple

Ci-contre l’image qui m’a inspiré le titre de cet article. Je me suis amusé à écrire spontanément un texte court sur cet image. Voici le résultat :

Ceci est le syndrome de la page noire. La plume sans encre. Comme si l’outil de l’écrivain s’était vidé de sa sève pour inonder sa page au point de noyer ses idées. En pleine marée noire l’auteur s’ébroue tel un albatros pitoyable. Même si il s’en sort, il y laissera sa plume.

Et vous, que vous inspire cette image ?