Skip to main content

En (très) bref

Né en Ardèche en 1983, Frédéric Capmartin est graphiste et formateur en web design.
Depuis son adolescence, il couche des textes de chansons qu’il met en musique au sein de différents groupes de rock.
Plus récemment, il a découvert le plaisir d’écrire des histoires bien plus denses. Baigné de culture populaire, il est inspiré par les univers dystopiques d’hier (Aldous Huxley, Phillip K.Dick) comme ceux d’aujourd’hui (Black Mirror).
Fan de cinéma, il aime donner une dimension très visuelle à ses écrits. Le Dernier Acte est son premier roman.

To be or not to be

Quand je vois les fautes d’orthographes ou de syntaxes que je suis capable de faire, je me fais peur. Quand je lis les romans de « vrais » auteurs je pâlis d’envie et rougis de honte vis à vis de mes écrits. Vous l’aurez compris, le syndrome de l’imposteur me guette à chaque page.

Et pourtant, si je lis la définition du mot auteur, on est bon :

Personne qui écrit un livre, qui fait une œuvre d’art. Exemple : L’auteur d’un livre, d’un tableau, d’un film.
Si je regarde celle d’écrivain, on est bon aussi :
Personne qui compose, écrit des ouvrages littéraires.

Pas évident quand c’est une passion mais pas un métier de se tenir droit dans ses bottes pour défendre son bouquin.

Quelle drôle d’idée déjà ! Rien que le concept de « défendre » quelque chose suggère qu’on l’attaque. Pourquoi faut-il que le premier réflexe de l’homme face à une nouveauté soit de l’attaquer, ou à minima de s’en méfier ? Ok, ça fait presque sujet de philo, mais… je me pose la question quand même.

J’ai écrit un livre. Donc, de fait, je suis un auteur (ou écrivain). Bien. Avec le temps j’assumerai mieux cette nouvelle casquette. Enfin, quand j’y pense, pas si nouvelle que ça.

Écrire, c'est comme se balader sur une route de montagne. On se fait surprendre à chaque virage et on ne sait jamais quand on atteint notre destination.

Once upon a time

Allez, c’est le moment de se livrer un peu. Il parait que les gens aime ça. On m’a conseillé de raconter un peu ma life, que ça faisait authentique et que ça me rapprocherait de mes lecteurs. Moi qui suis assez timide et plutôt pudique, ça va pas être facile. Mais allons-y !

Je suis né en 83, à Privas en Ardèche. Comme tous les gamins, les premiers textes que j’ai dû pondre devaient être des poèmes pour Maman. Il m’aura fallu attendre le collège pour écrire un premier vrai texte digne de ce nom. C’était une chanson : « THE DANGEROUS CITY ». A l’époque j’étais chanteur dans mon premier groupe de musique. On était encadré par un mec de l’école de musique des Vans qui nous avait proposé de reprendre La Doudou, de Renaud, et Octobre, de Cabrel. Entre les deux j’ai proposé ma compo qui parlait d’un psychopathe qui violait les femmes dans les ruelles sombres d’une ville dangereuse. Étonnamment, c’est passé. On l’a même jouée en live lors d’un tremplin musical.

Ce premier shoot de texte m’a rendu accroc. J’ai compris que je pouvais raconter des histoires en musique. Quel pied !
Donc assez tôt, j’étais auteur, compositeur, interprète (je le suis toujours, actuellement au sein du groupe iREEZ!)

Je découvris en seconde, à l’internat du lycée Alain Fournier à Bourges, une autre façon de jouer avec les mots. En fait j’ai découvert tout un monde, celui des jeux de rôles. J’étais déjà fan de films, de BD, (pas encore des séries, à l’époque elles n’étaient pas aussi bien conçues), et cet univers brassait tout à la fois. J’avais une attirance particulière vers l’Appel de Cthulhu, inspiré de l’œuvre de Lovecraft. Un univers fantastique assez (très !) sombre. Très vite, j’ai préféré être maître de jeu plutôt que joueur. Concrètement, je mettais en scène des scenarii existants ou créais mes propres histoires originales en utilisant le background du jeu.

A la même époque, je m’étais mis en tête de faire une BD : Coldwar Mission. Un truc dans la droite lignée des blockbuster hollywoodiens, avec de beaux gentils, de gros méchants (des russes, évidement, le 11 septembre 2001 n’avait pas encore eu lieu), des filles sexy, des explosions, des guns… Ce délire d’ado n’a jamais vu le jour. Ne reste que quelques planches crayonnées et les textes au fond d’un carton.

Toujours au lycée, j’ai continué la musique et l’écriture de paroles avec beaucoup d’implication. Mais je trouvais frustrant de n’avoir que trois ou quatre couplets pour exprimer mes idées. Difficile de raconter quelque chose de consistant, de poser un décor, une ambiance. Un peu comme si un peintre disposait d’une toile pas plus grande qu’une carte de visite. C’est sympa mais faut aimer. Bon j’aime. Mais ça ne me suffisait pas.
J’ai vaguement tenté d’écrire le début d’un livre, un truc inspiré des Langoliers, une nouvelle de Stephen King. Je ne crois pas être allé au delà des cinq premières pages, volatilisées depuis.

Comme pas mal d’écrivains en herbe, ou de lecteurs, avides de SF, j’ai passé mes soirée adolescentes à suivre les aventures des héros imaginés par le maître Stephen King. Il y eu également Bernard Werber et ses fourmis, puis bien d’autres. J’écrirai certainement un post dédié aux auteurs qui m’inspirent. J’aimerais parler aussi du monde des BD, qui me fascine depuis longtemps et enfin de celui des films (et plus récemment des séries, qui lui me passionne carrément. Mais ça n’aurait pas sa place ici. J’y consacrerai un autre post.

Je dois avouer, honte à moi, que je n’ai jamais été un grand lecteur. En fait, si j’avais le talent, le savoir-faire, les connexions et l’argent, je crois que j’aurais volontiers été réalisateur. Car l’image est pour moi capitale. Et j’adhère complètement à l’adage selon lequel une image vaut mille mots. Ce sera mon paradoxe d’auteur graphiste.