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On s’y croirait !

J’aime à dire que mon écriture est cinématographique. C’est un des aspects de ma façon d’écrire. Les lecteurs me disent souvent « on s’y croirait ». C’est cool, car c’est précisément ce que je souhaite. Au risque de déplaire à certains, j’aime cadrer précisément le décor visuel de mon action. J’écris avec une caméra derrière les yeux. Il n’y a pas une scène, pardon, un chapitre, qui ne soit pas minutieusement imaginé visuellement. Les plans, les angles de vues, l’enchainement des séquences, le montage des scènes, pardon, des chapitres, entre eux sont le résultat direct d’un imaginaire nourrit à la culture cinéma depuis l’adolescence.

Retour sur quelques réalisateurs et quelques films qui m’ont marqué.

Brian De Palma

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Si je devais en retenir qu’un seul, ce serait lui. Il est surtout connu pour ses gros succès (Les Incorruptibles, Scarface, Mission Impossible…) pourtant il a pondu des oeuvres de second plan qui restent magistrales à mes yeux. Voici en vrac quelques films connu ou pas qui m’ont rendu admiratif de son oeuvre :

De Scarface au Dahlia Noir

Deux choses me fascine chez ce réalisateur : sa mise en scène et sa façon de gérer la psychologie des personnages. Dans les deux cas, il aime prendre son temps pour installer visuellement et émotionnellement une ambiance.

Le premier film que j’ai vu de lui c’était Les Incorruptibles. J’étais gamin et deux scènes m’ont particulièrement marqué : celle de (ATTENTION SPOILE) l’assassinat de Jimmy Malone (Sean Connery) et la scène finale de la gare (sur un score ultra angoissant d’Ennio Morricone).

Alors que le cinéma d’action propose classiquement un rythme effréné centré sur le héro, De Palma lui RALENTIT considérablement l’action et la dissèque. Il nous emmène dans les moindres détails et multiplie les angles de vues en fonction des différents protagonistes. On retrouvera cette patte dans Scarface lors de l’assaut de la villa de Tony Montana ou encore dans Le Dahlia Noir (adpaté de l’œuvre de James Elroy) lors de la scène du meurtre dans les escaliers. Même principe dans la scène de bal dans Carrie. Tout est ralentit, disséqué, les angles de vue sont multipliés. Avec Snake Eyes, De Palma base même entièrement son film sur la question d’angle de vue . Tout est question de perception.

Visuellement, le cadrage est très souvent symétrique, plaçant son sujet au cœur de l’écran. Il aime aussi les plongés et contre-plongés. Je ne m’étalerai pas sur la technique car je n’y connais pas grand chose, mais j’aime sa façon de cadrer.

Le second aspect de son cinema que j’adore c’est la manière dont il traite la psychologie des personnages. Là encore Brian De Palma prend son temps. On sait lui confier la direction d’acteurs incarnant des personnages torturé. C’est flagrant dans des œuvres sombres, comme Carrie, Body Double ou l’Esprit de Caïn. On assiste à une progressive mais inexorable bascule d’un esprit sain vers un esprit dérangé.

Si un film devait être une bonne synthèse de tout ce que j’aime chez Brian De Palma c’est L’IMPASSE (The Carlito Way). C’est un film de gangster, certes, assez académique au début. Puis on sent la patte De Palma se découper dans l’ombre. L’intrigue se fait de plus en plus haletante et les personnage de plus en plus épais, complexes. Ce film, peu connu, est à mon sens bien meilleur que ses succès commerciaux.

Andrew Niccol

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Le grand public l’a certainement découvert avec Lord Of War, excellent film sur les rouages du trafic d’armes international qui s’articule autour de la vie des quatre plus gros trafiquants de la planète, après la Chine, les Etats-Unis et la France qui occupent le podium.
Pour ma part, j’ai découvert son talent avec le film Bienvenue à Gattaca. J’étais lycéen à l’époque et ce film m’avais littéralement scotché. Tant pour son scenario qua par sa mise en scène.

Une fraicheur inédite

On connait tous l’expression « c’est frai ! ». Si on ne l’emploi pas, on la comprend. FRAI c’est ce qui définirait le mieux les films d’Andrew Niccol. FRAIS et LUMINEUX. Il possède sa propre signature visuelle dans la gestion de la lumière et des couleurs à l’écran. Le style est généralement épuré, désign, élégant.

Quant au fond, Niccol à l’art de traiter de sujets dramatiques avec pudeur et poésie. On ressort grandit de ses films. On n’a pas seulement passé un bon moment.

Il réussit à ouvrir deux portes en nous : une vers l’intérieur, celle de l’introspection; et une seconde sur l’extérieur afin de nous questionner sur le monde qui nous entoure.

Dans Bienvenue à Gattaca, un thriller d’anticipation dans un monde dystopique (tiens, tiens…), il aborde le sujet de la génétique à travers un système de castes de la population. La terre se meurt et seule une élite drastiquement filtrée pourra escompter des jours meilleurs sur une autre planète. Près de trente ans après sa sortie, ce film conserve un écho cruellement actuel.

Dans S1mone (Simone = Simulateur One), il aborde la question du showbiz et de l’apparence. Les réseaux sociaux n’existaient même pas à l’époque…Visionnaire ?

Dans The Truman Show, dont il est le scenariste mais pas le réalisateur (réalisation qui devait revenir à Brian De Palma mais ce dernier a refusé car il désapprouvait le choix de Jim Carrey en vedette, lui préférant Tom Hanks), Il dénonce ouvertement les dérives de la télé-réalité alors que ce concept n’en est qu’à ses balbutiement.

Kathryn Bigelow

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A l’aube de l’an 2000, un film m’a profondément marqué : Strange Days, avec Ralph Fiennes. Ce film m’a beaucoup inspiré pour Le Dernier Acte. J’ignorais à l’époque que cette réalisatrice de talent se cachait derrière la caméra. A vrai dire j’étais surtout subjugué par l’histoire dingue du film. Un scenario signé… James Cameron (Titanic, Terminator 2, Avatar… pas un lapin de spet jour le type). Plus tard j’ai pris la mesure de son immense talent devant Démineur, et, mon petit préféré : K19 – Le piège des profondeurs.

Une reine du suspens

J’aurais du mal à dire ce qui caractérise son cinéma. Sa mise en scène est capable d’être énergique, nerveuse, comme dans Point Break (premier et franc succès commercial) ou Strange Days, ou au contraire beaucoup plus posée, ralentie, misant sur la pression d’un suspens anxiogène (comme dans K19 ou Démineurs).
Ce qui me plait particulièrement dans ces deux films là,c’est sa façon de filmer les relations entre les personnages dans un environnement fermé.

Dans démineurs, même si la plupart des scènes sont tournées en extérieurs, nous avons l’impression d’être pris au piège avec le héro (l’excellent Jeremy Renner). Dans K19 (qui relate l’histoire vrai d’un sous-marin nucléaire soviétique victime d’une avarie car conçu trop vite en allant à l’économie) nous vivons l’agonie tragique d’un équipage prisonnier d’un sous-marin suintant le plutonium… J’ai rarement été aussi empathique envers des personnages de film. Le fait qu’il s’agisse d’une histoire vraie devait certainement jouer. Toutefois rendons à Kathryn ce qui lui revient : son art de la mise en scène et de la dramaturgie.

Démineurs et K19 rentrent certainement dans mon top 10 de mes films préférés.

Christopher Nolan

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Mon premier contact avec ce savant fou du cinema c’est le film MEMENTO. Je défie quiconque d’essayer d’expliquer ce film à quelqu’un sans s’embrouiller les pédales. Avant de visionner son premier long métrage (si on exclu Following juste avant, qui était plus un moyen métrage de 69 minutes) j’avais un cerveau. Après je n’en avais plus. Nolan = laminage de cerveau. Cette formule de sorcier il l’obtient grâce à l’intelligence de ses scénarii – car dans son cas, l’homme qui filme est très souvent aussi celui qui écrit –, et à sa façon de monter ses séquences avec des allers-retour temporels ou en brouillant la frontière entre réel/irréel.

Le boss des scenar

Son écriture, c’est là une de ses forces. Car il en a plein ce mec, il en est agaçant ! Je passe sur son sens de la mise en scène qui est magistral. On a tous vu Inception et de quoi il est capable.

Mais alors ses scenarii… Poooooo ! Où donc va-t-il chercher toutes ces idées ? La recette de son génie repose dans le liquide cérébrospinal de sa boite crânienne et je ne vous cache pas que soulever le couvercle me tente au plus au point.

J’ai parlé de Memento. Au cas où le nom ne serait pas assez évocateur, sachez qu’il y traite de l’amnésie et de la mémoire. Encore pour moi une source d’inspiration pour Le Dernier Acte (indirecte car je n’y ai pas pensé en l’écrivant). En revanche je lui ai parfois volontairement emprunté sa façon d’enchevêtrer les scènes les unes dans les autres. Toutefois attention cette méthode à ses limites. A un certain degré, à trop vouloir complexifier les choses ont finit par les rendre indigestes. C’est la sensation que j’ai eu en regardant Tenet, son dernier film.

Inception est un modèle de réussite à la fois critique et commerciale. Tout est maitrisé, savamment orchestré, afin de produire une expérience comme rarement il est donné d’en vivre devant un film. Il ne joue pas avec nos émotions. On ressort rarement choqué, triste ou heureux de ses films. Par contre on a le cerveau en ébullition. Et on aime ça. On en redemande.

Ce que je viens d’écrire s’avère totalement faux dès lors qu’on a pu contempler INTERSTELLAR. A travers ce space opera il nous montre qu’il sait également jouer avec nos émotions. Outre une mise en scène spectaculaire, un scenario hyper bien ficellé, et une direction d’acteur sans doutes intraitable, …

INTERSTELLAR joue à merveille avec nos cordes sensibles (vous avez l’image du film ? ;-). Pour moi c’est un chef d’oeuvre. Ce film synthétise tout ce que j’aime chez Christopher Nolan. C’est un de mes préféré, porté par une bande original somptueuse signée Hans Zimmer (comme d’hab…). Allez je vous la met pour le plaisir !

 

Danny Boyle

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Ce réalisateur anglais est connu du grand public. La plupart de ses films ont caracolé en tête du box-office. Pour moi c’est un grand du cinéma. Il se distingue par son approche bien éloignée des carcans hollywoodiens. Le style Danny Boyle est reconnaissable entre mille.

Spectaculaire et original

Le moins qu’on peut dire c’est que le réalisateur aime pratiquer le grand écart. Dans son œuvre en générale mais également au sien d’une même œuvre.

Prenons par exemple Trainspotting (un pur shoot d’adrénaline lors de sa sortie en 1996 tant la mise en scène était novatrice). Il a cette faculté à nous faire embrasser une société entière (celle d’une jeunesse écossaise désœuvrée sur fond de crise économique dans les années 90), comme de nous faire partager l’intimité agonisante d’un junky en plein sevrage (on a tous en mémoire cette scène dans laquelle Evan Mc Gregor lutte contre ses démons, enfermé dans sa chambre d’ado).

Ce qui frappe dans ses plans c’est les idées de mises en scène. Elle sont décalées, loufoques, spectaculaires, très souvent portées par des bandes son méchamment efficaces. Toujours dans Trainspotting, le plongeon dans les toilettes qui se transforme en balade planante dans un océan, l’hallucination de Renton qui voit un bébé mort qui marche au plafond, ou encore Renton toujours qui s’enfonce littéralement dans le tapis après un shoot, comme s’il coulait dans sa propre tombe. Des plans qui marquent par leur originalité.

La gestion de la lumière et de la couleur est savamment pensée. Slumdog millionnaire, son plus gros succès commercial, est un film flamboyant, à la bollywood. L’histoire est géniale et merveilleusement bien interprétée. Le choc des textures et des cultures nous fait vivre de grands écarts émotionnels. Boyle s’amuse à nous distordre. On passe par différents états et en ressort avec un super effet Wowwww…

Il a réussit à nous montrer des horreurs et pourtant on ressort BIEN du film.

Sobre et intimiste, aussi

Il est aussi capable de davantage de pudeur et de simplicité. C’est le cas avec 28 jours plus tard et 127 heures. Dans le premier cas, la mise en scène est ultra réaliste. Pas d’effet de style superflue ici. Il traite un sujet (contamination, extinction de l’espèce humaine, fléau…) vu et revu. Et pourtant il parvient à le revisiter avec sa patte et nous offre une approche radicalement différente. Exit le spectaculaire, place à l’intime et au réalisme.

Dans 127 heures, on retrouve sa patte visuelle, mais on reste sur du très très réaliste et très intime. Et pour cause, la quasi totalité du film est focalisée sur un seul personnage et se passe dans une crevasse : l’histoire vrai du randonneur Aron Ralston…

Toutefois, s’il est un dénominateur commun à ses films c’est le dynamisme de sa mise en scène. Le montage est rythmé, les cadrages variés, et… les bandes sons sont vraiment excellentes.

Contrairement à nombre de ses confrères, Danny Boyle préfère piocher dans les artistes existants pour compiler la B.O de ses rêves plutôt qu’on lui compose une orchestration dédiée. L’une des rares entorse à la règle a été pour son film Sunshine, porté par un score magnifique signé John Murphy : Adagio en D mineur.

Allez, je vous la mets aussi 🙂

David Fincher

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C’est le réalisateur de Fight Club. Voilà je pourrais m’arrêter là. Après c’est aussi le réalisateur de The Social Network et l’Étrange Histoire de Benjamin Button, qui sont selon moi des succès commerciaux certes mais pas des oeuvres majeures de sa filmographie. Mais rien que pour Fight Club, je lui garde une place dans mon Panthéon personnel.

Sculpteur d’œuvre culte, mais pas que

Vous vous souvenez de Seven ? Moi oui, et pourtant ça date de 1995. Morgan Freeman était déjà une star alors que Brad Pitt commençait à peine son ascension (un an auparavant il crevait l’écran avec Légende d’automne et Entretien avec un vampire; avant ça juste quelques apparitions micro-dosées, comme dans True Romance ou Thelma & Louise).
Si la réalisation de Fincher est somme toute académique, il arrive parfaitement à donner une ambiance propre à chaque film, tant et si bien qu’il est difficile (pour moi) de reconnaitre sa touche à travers ses œuvres.
Et pourtant, certains vous diront « c’est du Fincher ». Mais moi non.

Son emprunte il la laisse dans sa capacité à pondre des œuvres qui marquent toute une génération. Ça n’a jamais été autant vrai que pour Fight Club. Alors, certes, il n’est pas l’auteur de cette histoire folle qu’on doit à Chuck Palahniuk, un journaliste américain. Mais quand même, quelle mise en scène ! Les couleurs, les textures, les éclairages… tout tend à nous rendre mal à l’aise. Comme dans Seven quand on découvre les scènes de crimes.

Avec Panic Room, il nous montre son talent à nous immerger dans un huit-clos. là encore la gestion du décor et des lumières et le dynamisme de la mise en scène contribuent à nous maintenir dans une ambiance anxiogène du début à la fin.

Gone Girl est un excellent film également, mais qui repose davantage sur la richesse de son scenario (qu’on doit à Gillian Flynn) et l’interprétation impeccable de ses acteurs que sur sa réalisation.

Quentin Tarantino

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Bim Bam Boom. Il est tellement une évidence que j’ai faillit ne pas le citer. Je crois qu’il n’y a pas un film de lui que je n’aime pas. Si je devais en retenir qu’un ce serait Pulp Fiction. Mais j’ai un immense respect pour l’ensemble de son œuvre que ce soit en tant que scénariste ou réalisateur (notez qu’il écrit tous ses films). Je ne vais pas m’étendre sur le style Tarantino. Il se résume à ceci :

Des scenarii originaux, des personnages haut en couleurs, des dialogues qu’on ne voit nulle part ailleurs, une mise en scène rock and roll et une bande son de dingue.

Sachez que parmi toutes ces armes, il m’inspire particulièrement pour ses dialogues. J’aime sa façon de faire échanger ses personnages sur des préoccupations très futiles comme dans la vraies vie.

David Lynch

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Je connais mal son œuvre globale. Tous les intellos s’accordent à dire que c’est un génie. Le genre de mec dont on fait des éloges dans Telerama. Pour ma part, j’ai vu quatre de ses films  et j’ai un énorme kiffe pour un de ses plus récent (mais qui a déjà 20 ans !) : Mulholland Drive.

Des atmosphères uniques

Il fait des films bizarres. Pourtant je vous le dis, si vous cherchez une expérience différente, osez le Lynch Style. On m’a presque forcé la main pour regarder Elephant Man. Et franchement je ne le regrette pas. J’en suis sorti bouleversé.

Etant gamin j’avais regardé Dune, celui qui a été revisité par Villeneuve récemment. Je me souviens d’avoir reconnu Sting dedans ! Mais surtout ce qui m’avais marqué c’était l’atmosphère. Et je crois bien que c’est là la marque de fabrique de David Lynch. Il est capable de créer des atmosphères uniques. On est au delà de l’ambiance. Lui nous enveloppe dans un cocon d’émotions pour nous emmener dans son univers. Alors on s’y perd.

Il brouille les frontières du temps, de l’espace., du mal et du bien.
On n’en ressort pas indemne.

Mon film culte de son oeuvre reste Mulholland Drive. Un thriller captivant, renverssant… dérangeant. Je vous le dis, David Lynch c’est pas de la soupe. C’est de la drogue. Ça rend pas forcément addict mais vous promet un voyage inédit.

Les frères Coen

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Leur cinéma m’inspire sur plusieurs points : le pittoresque de leurs personnages. Les maladresses, les anti-héro et les situations cocasses. La vie quotidienne et ses dérapages mal contrôlés. L’effet boule de neige. Le Style Coen est inimitable. Impossible pour moi de me lancer dans une analyse de leur si riche filmographie. Je retiens quelques titres cultes comme Fargo, The Big Lebowski, O’Brother, No Country For Old Man ou encore True Grit. Je n’aime pas tout cela dit, mais une chose est sûre, à leur sujet on peut dire « c’est du pur Coen ».

Stanley Kubrick

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On en présente plus ce cinéaste visionnaire et précurseur dans bien des domaines. Il a choqué, captivé, clivé, une chose est sûr, son cinéma ne laisse personne indifférent.

Décor et psychologie

Lui aussi aime ralentir l’action. Bien plus encore que Brian De Palma. Couplée à des bandes originales inscrites depuis longtemps dans la conscience collective (comme l’inoubliable séquence de 2001 Odyssée de l’Espace sur « Ainsi parlait Zaratoushtra de Richard Strauss), Stanley Kubrick nous livre des scènes pour ainsi dire suspendue dans le temps. Ça me rappelle les plans interminables de Sergio Leone dans les vieux western, sauf que sa camera ne focalise pas sur un personnage mais sur un DÉCOR. Et c’est là une des force magistrale de ce réalisateur hors-norme : ses décors.

A chaque film, pour peu qu’on les ai vu, nous pouvons spontanément associer plusieurs images du décor.

Que ce soit le living room au design avant-gardiste dans lequel la bourgeoise d’Orange Mécanique se fait …., ou le fameux couloir de l’hôtel dans Shining, ou encore les toilettes du camp militaire dans Full Metal Jacket. Chaque film est culte. Et à chaque scène forte on associe un décorum bien précis. Une ambiance visuelle tellement forte qu’elle reste imprégnée dans notre esprit des décennies plus tard.

La force de son cinéma réside également dans sa faculté à nous immerger dans l’esprit (très torturé) de ses personnages. Encore une fois, il prends le temps et ça marche.

Et aussi…

M. Night Shyamalan

Paul Verhoeven

Clint Eastwood

Martin Scorsese

Ridley Scott

Oliver Stone

Steven Spielberg

Miloš Forman